Renforcement des capacités piscicoles à Dobolo : Un pas décisif vers la sécurité alimentaire Le samedi 10 août 2024 restera une date marquante pour la communauté de Dobolo, un village niché dans le cercle de Bandiagara. En collaboration avec Pain Pour Le Monde (PPLM) et grâce au financement de la Banque Allemande de Développement (BMZ/EZE), l’ONG Harmonie du Développement au Sahel (HDS) a organisé une formation intensive sur la pisciculture au bénéfice des membres du comité de gestion de l’association de Dobolo. Cette formation fait partie intégrante du projet A-MLI 2023-0249, intitulé « Renforcement de la résilience des populations dans neuf communes des cercles de Bandiagara et Bankass face aux effets des changements climatiques ». Ce projet vise à améliorer la sécurité alimentaire et à renforcer la résilience des communautés locales en intégrant des activités économiques durables. La pisciculture, identifiée comme un levier clé, contribue non seulement à diversifier les sources de revenus, mais aussi à offrir une solution durable aux défis posés par les changements climatiques. Une formation d’excellence pour des pratiques durables La formation, qui s’est déroulée dans les locaux de la direction régionale de la pêche de Bandiagara, a été conduite par des experts reconnus dans le domaine. Ces derniers ont transmis aux participants des connaissances précieuses sur les aspects techniques de la pisciculture, notamment la gestion optimale des ressources en eau, les techniques d’alimentation des poissons, la reproduction ainsi que les méthodes de pêche. L’un des points forts de cette formation a été l’accent mis sur les pratiques respectueuses de l’environnement, telles que l’aquaponie, qui combine pisciculture et culture de plantes aquatiques, permettant une utilisation plus efficiente des ressources en eau. En adoptant ces pratiques, les participants pourront non seulement améliorer leur production de poissons, mais aussi intégrer des solutions durables pour faire face aux défis environnementaux. Des bénéficiaires engagés pour un avenir meilleur Les participants, principalement composés de femmes et de jeunes, ont accueilli cette formation avec un grand enthousiasme. Pour eux, il s’agit non seulement d’une opportunité de développer de nouvelles compétences, mais également de contribuer de manière significative à la sécurité alimentaire et à la résilience de leur communauté. À la fin de la session, ils ont exprimé leur profonde gratitude envers HDS et ses partenaires pour leur soutien continu et leur engagement en faveur du développement durable. « Cette formation nous donne les outils nécessaires pour améliorer notre avenir. Grâce à HDS et à ses partenaires, nous sommes maintenant mieux préparés pour affronter les défis climatiques qui affectent nos moyens de subsistance. Nous mettrons en pratique ce que nous avons appris pour que notre communauté puisse prospérer, » a déclaré un des participants avec détermination. À travers cette formation, HDS réaffirme son engagement en faveur du développement durable et de l’amélioration des conditions de vie des communautés rurales. En offrant des solutions innovantes et adaptées aux besoins locaux, nous contribuons non seulement à la résilience économique des populations, mais aussi à la préservation de l’environnement pour les générations futures. L’ONG HDS reste convaincue que chaque action entreprise aujourd’hui façonne un avenir meilleur. Ensemble, avec nos partenaires et les communautés, nous construisons des solutions durables pour un monde plus résilient.
Activités Génératrices de Revenus
Le Compost
FABRICATION DU COMPOST Il y a différentes méthodes pour fabriquer la fumure organique bien décomposée. Le système de compostage est une des procédés de production de fumier en utilisant les résidus végétaux et animaux renforcés par un rajout ou non d’une infime dose de fumure minérale et de l’eau d’arrosage. Pour illustrer, nous retiendrons deux procédés de compostage à savoir : le compostage en fosse et le compostage aérien. Objectifs du compostage Produire de la fumure organique à faible coût à l’aide de matières végétales et minérales disponibles localement ; Améliorer la structure et la fertilité des sols ; Contribuer à l’intégration agriculture-élevage à l’échelle des exploitations Lutter contre l’érosion hydrique en renforçant la structure des sols. Description/Caractéristiques La technique consiste à superposer dans une fosse, des couches successives de résidus végétaux, d’ordures ménagères décomposables et du fumier suivi d’arrosage abondant. Mise en œuvre de la technologie Choisir l’emplacement de la fosse non loin d’un point d’eau. Dans le cas d’un d’eau traditionnel (puisards, marigot, puits), il faut respecter une distance d’une dizaine mètres pour ne pas contaminer le point d’eau. Creuser un trou (fosse) de 3 m x 2 m et de 1 m de profondeur. Arroser légèrement le fond de la fosse. Épandre une mince couche de cendre pour protéger la fosse contre les termites. Procéder à l’étalage en 1ere couche des débris végétaux grossiers (tiges de mil ou sorgho, coques d’arachide, etc.) de 20 à 30 cm d’épaisseur. Arroser abondamment et tasser. Apporter en 2eme couche de 10 à 20 cm d’épaisseur de matériaux assez facilement décomposables (fumier de bovins ou ovins). Arroser suffisamment et tasser. Disposer ensuite une 3ème couche de 20 à 30 cm d’épaisseur des matières végétales fines (glumes de mil ou sorgho, balles de riz, paille sèche de brousse) et ordures ménagères décomposables. Arroser abondamment et tasser. Répéter cette même succession en 2 ou 3 répétitions jusqu’à la hauteur minimale d’un mètre. Couvrir soigneusement la fosse avec du secco, nattes ou tiges. Retourner tous les 15 jours, en veillant à ce que l’étage le plus superficiel soit le plus profond et ce en respectant la succession des couches. Arroser suffisamment et régulièrement (au moins de 2 à 3 fois par semaine). Selon la nature des matériaux, au bout de 60 à 90 jours, le compost est mûr. Le compost bien mûr et à utiliser en fumure de couverture.