une voie sûre efficiente et efficace et durable pour restaurer la flore au Sahel.
La Régénération Naturelle Assistée est une pratique qui consiste à épargner et à entretenir dans une parcelle de culture, les régénérations naturelles spontanées en vue de satisfaire une partie des besoins en bois du paysan, améliorer la fertilité du sol, améliorer la flore dans la zone, atténuer l’érosion hydrique et éolienne des sols.
Le principe de la régénération naturelle assistée est la sélection du rejet le plus favorisé d’une souche. Les autres rejets sont ensuite coupés pour que la croissance s’intensifie dans le rejet restant, ce qui s’oppose à la pratique du taillis dans lequel de nombreux rejets sont conservés. La technique peut être utilisée sur des terres semi-arides aussi bien que sur des mangroves. La sélection des essences à conserver et favoriser peut se faire simplement suivant une logique.
Selon le service national des eaux et forêts du Mali, « La régénération naturelle assistée RNA est une pratique qui consiste à laisser au cours du défrichement (en saison sèche ou en saison des pluies) 1 à 3 rejets issus des souches des différents arbres et arbustes pour qu’ils poursuivent leur croissance ».
On appelle RNA pour distinguer la pratique avec le reboisement ou la plantation d’arbres, les brise vents et les mises à défens.
HDS a commencé la RNA (Régénération naurelle asistée) en juillet 2001 avec un financement de PPLM(Pain Pour Le Monde) une ONG Allemande au niveau de 4 villages et un secteur d’association. Au regard de la réussite de l’activité (adhésion de la population et résultat visible sur le terrain), les défférentes évaluations et le service des Eaux et Forêts ont souhaité que HDS étendent l’activité à un maximum de commune et villages du Cercle de Bandiagara qui manifestent constamment un besoin dans le domaine. Ainsi avec PPLM, la couverture de l’activité a été étendue à 3 nouvelles communes puis 8 présentement.
Suite à ces expériences réussies avec PPLM, HDS a sollicité et obtenue un finacement de UICN NL/EGP Pays-Bas pour la couverture de 5 nouvelles communes à partir de juin 2008. Le financement a été renouvelé par ce partenaire et conduit avec succès de 2012 à 2015 à travers le programme E.A mali.
D’autres partenaires comme MCCAA et Joliba environnement ont permis à HDS de poursuivre l’activités plusieurs autres villages.
La RNA est l’activité de HDS qui a la plus grande couverture zonale avec 308 villages touchés à travers 14 communes du cercle de Bandiagara et des conventions locales de gestion ont été élaborées et mis à la disposition des communes. En ce qui concerne la superficie mise sous RNA elle est de 75 804 hectares.
Généralement, les paysans, à l’approche de l’hivernage et au moment des labours, détruisent les buissons et les jeunes plants afin d’avoir un champ propre. Dans ces conditions, seuls quelques pieds arrivent à atteindre le stade adulte. Les jeunes rameaux détruits ne peuvent servir qu’à être enfouis pour la fertilisation ou servir de barrière antiérosive, alors qu’il est possible d’épargner un maximum de jeunes pieds et rejets, de les laisser grandir pour tirer le maximum d’utilité (feuilles, bois, ombrage, brise-vent,…)
La RNA améliore la disponibilité de bois de chauffe, bois d’œuvre et de services tout en fertilisant le sol par la déposition des sédiments et la décomposition des feuilles mortes pour donner du compost. Ce qui naturellement va restaurer les champs et améliorer la rétention relativement plus longue de l’humidité dans les champs et aux alentours. Tous ces facteurs facilitent le retour des laboureurs biologiques et autres petits rongeurs, reptiles et oiseaux disparus d’où la renaissance d’un microclimat qui va influer sur la production aussi bien agricole que sylvicole et pastorale.
Sur l’environnement
L’amélioration du micro climat : à côté des arbres, le milieu est plus humide et la chaleur est moindre.
La récupération des terres dégradées ;
Protection contre les érosions : La régénération naturelle, en plus de son apport à la gestion de la fertilité, constitue un rempart aux érosions hydriques et éoliennes.
Erosion hydrique : grâce à ses systèmes racinaires, les arbres fixent le sol et limitent leur transport.
Erosion éolienne : La RNA comme brise vents permet de réduire la vitesse des vents et diminue l’effet de l’ensablement des jeunes plants en début des cultures, aussi elle permet d’arrêter la formation des dunes.
Sur l’agriculture
La RNA s’est révélée efficace pour améliorer l’utilisation des terres et pour accroître la production agricole en générale. Elle est particulièrement appropriée pour les agriculteurs qui disposent de peu de ressources et ne peuvent pas se permettre de payer des engrais, des pesticides, des semences améliorer.
L’amélioration de la fertilité des sols pour accroître les rendements des cultures la RNA permet de maintenir la capacité de rétention de l’eau, accumule la matière organique (feuilles mortes), recycle les éléments minéraux (nitrate): plus la densité des plantes est importante, plus la production agricole croît.
L’exploitation de la régénération naturelle assistée dans les villages doit être faite de manière très contrôlée par la population. Personne ne doit avoir le droit de couper l’arbre dans le champ de quelqu’un sans la permission du propriétaire. Il faut aussi associer les comités dans l’exploitation lorsque la quantité à exploiter est importante.
Avec la diminution du couvert végétal, la RNA est devenue une alternative majeur pour répondre aux différents besoins en matière de produits ligneux, de bois de chauffes et de bois de services : poteaux et piquets mais aussi pour ses fruits….
Harmonie du développement du sahel
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