La lutte contre l’érosion hydrique, une voie très sûre pour protéger l’environnement et permettre durablement la production agricole au Plateau Dogon.
La LAE est comporte un ensemble de technique qui consiste à mettre en place divers dispositifs qui réduisent ou annihilent les effets néfastes de l’érosion. Elle a pour but d’empêcher la progression des phénomènes d’érosion impactant sur l’exploitation agricole et permet de restaurer progressivement la fertilité du sol. Il existe plusieurs types de LAE dont les cordons pierreux avec environ cinq modèles, le zaï, la démi-lune, les fascines, etc…)t
Presque tout le Plateau Dogon constitue un grand bassin versant d’où la forte érosion des sols par les eaux de pluie. Les conséquences se font sentir sur l’environnement mais aussi sur la production agricole. La lutte contre l’érosion par la construction de diguettes filtrantes est une voie très sûre pour endiguer le phénomène.
HDS a développé/perfectionné plusieurs modèles d’ouvrage de lutte contre l’érosion, ce qui lui a valu la reconnaissance par les autres partenaires de la zone comme spécialiste des questions de lutte anti-érosive. Le développement des techniques a surtout été orienté vers la solidité des ouvrages (résultat: HDS n’a plus besoin du gabion quel qu’en soit le site) et de l’efficience des investissements grâce à des combinaisons adéquats.
HDS a commencé la mise en œuvre des mesures antiérosives en 1993 dans un projet test avec PVO-NGO/NMRS- CCA-ONG. Depuis cette date HDS a régulièrement intervenu dans le domaine dont le projet pilote SANE de 1996 à 1997 avec PNUD/UNOPS/SANE. La nature des interventions va de l’étude, à la mise en œuvre des mesures antiérosives pour deux types d’érosion : l’érosion pluviale et l’érosion éolienne. De la protection et restauration des champs, HDS a pu adapter les modèles d’ouvrages dans la protection des pistes ce qui montre tout l’effort de recherche-action qui accompagnait les interventions.
A partir de 2001 ces techniques ont été améliorées dans les villages avec l’appui des différents projets dont AVEC (Association Voyage et Chantier), PPLM, PRBP, UICN, BORDA
Le résultat de la recherche action est tel que dans le contexte du Plateau Dogon, il n’est plus nécessaire pour HDS de recourir au gabion pour les interventions sur certains sites.
Les expériences ont continué et se sont renforcées avec plusieurs partenaires dont les différentes phases de PPLM, les phases de UICN/EA, le projet de LAE à Nalou, Saredina et Kilègou avec l’Association Voyage et Chantier (AVEC), les phases de BORDA depuis 2014, les formations sur la technique à certaines structures : PHR/APH, PAMP/AD, Joliba, MELM Douentza, PVO-Pivot/GRN, SOS Sahel Bankass, Sahel ECO, NEF, Association Dogon initiative, ATB-S etc…
Le modèle simple est un alignement simple de pierres couchées sur courbe de niveau qui sont placées sur leurs faces en une ou plusieurs rangées de pierres toujours sur courbe de niveau. Dans certains cas l’espace entre les deux pierres est renforcé de concassés (des petits morceaux de pierres provenant de l’éclatement des grosses pierres).
C’est un modèle qui a été vulgarisé par « AFVP » (Association Française des Volontaires du Progrès). Ici les pierres de la protection du pied aval doivent être disposées sur leur plus petite face (disposition ancrée)
Le VRP (Projet de Reboisement Villageois) consiste à disposer deux lignes de grosses pierres dressées séparées distantes de quelques centimètres (au moins 10 cm) sur courbe de niveau et l’intervalle est remplie de concassés.
Il s’agira de mettre deux lignes de pierres légèrement inclinées vers l’intérieur et remplir cette cavité de concassé avec une troisième ligne de pierres assez grosse posée au-dessus des deux servant de couverture sur les concassés.
Ce modèle ressemble au modèle AFVP. Il diffère de ce modèle par la disposition des grosses pierres et l’ancrage des pierres de la protection aval.
Les Techniques de la LAE dans le système de production agraire du Plateau favorise une meilleur rétention de l’eau et de la terre, un accroissement du rendement sont entre autres l’impact des techniques de la LAE.
La LAE à un impact aussi sur le reverdissement des GLACIS.
Si on entend le glacis comme une surface d’érosion formant un plan incliné, il est généralement difficile pour la végétation de s’y installer à un stade avancé de la dégradation du sol. En effet, les horizons y sont régulièrement décapés par les eaux de ruissellement laissant par la suite le sol à nu.
Dans ces conditions, la touche additionnelle est de mettre des dispositifs anti-érosifs afin de favoriser la régénération naturelle. Par exemple au Plateau Dogon où la fuite galopante des terres est un fléau environnemental, la réalisation des ouvrages anti-érosifs (diguette filtrante/cordon pierreux/murette de pierre) favorise la régénération herbacée et ligneuse. L’avantage des ouvrages anti-érosifs en pierre (grès au Plateau Dogon) est que cette roche étant résistante aux effets climatiques, assure la pérennité des ouvrages construits avec relativement moins de travaux d’entretien.
Durant la jachère, la végétation s’installe grâce au fonctionnement du dispositif anti-érosif.
Harmonie du développement du sahel
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